PHILIPPE BAUDELOCQUE

Place Léon Blum, Sète

Déjà invité par K-LIVE en 2016, Philippe Baudelocque réinvestit Sète. Né en 1974, élevé par une famille de musiciens avec un père artiste animalier, il fait ses premiers pas artistiques dans la scène graffiti de la fin des années 1980 : il en gardera la passion du travail de la lettre, l’envie de confronter l’art à l’environnement, conservant l’énergie et la monumentalité des supports qu’il investit d’un médium modeste, la craie, dans une pratique de dessin.
L’artiste développe un univers graphique aux motifs abondants puisant son inspiration autant dans les arts premiers que dans l’imagerie scientifique. Si le projet est esquissé par avance dans un carnet de recherches, les motifs sont improvisés à main levée dans l’instant de la fabrication. L’alchimie graphique repose dans l’articulation entre la préciosité de la technique,le caractère friable de la craie, la minutie du geste, la démesure de la production et du support.
Comparables aux cellules d’un organisme vivant, les représentations s’enrichissent par dédoublement et multiplication des motifs, alternant des figures animales ou paysagères, des représentations abstraites ou symboliques.
S’intéressant tout autant à la physique quantique, aux mathématiques, aux rythmes ainsi qu’aux lois de la nature, Philippe Baudelocque développe une posture de laborantin autour de formes graphiques incubée et virales, recyclant une iconographie aussi savante qu’allégorique et nous mène de l’imagerie galactique à la représentation moléculaire.

Diplômé de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 2002, son travail a été exposé au Palais de Tokyo, au Salon du dessin contemporain Drawing Now, au Museum of Modern Art MACRO (Rome) ou dans le temple Taizo in à Kyoto. Il a intégré les collections du Museum d’Histoire Naturelle d’Orléans et du Centre Pompidou. Il a également collaboré avec des institutions comme Le Centre des Monuments Nationaux et des Maisons telles que Diptyque, Agnès b., Hermès ou encore Pierre Hermé, multipliant les muraux XXL, de Paris à Hong Kong en passant par le Canada.